Mariane Borie

Née en 1972, Mariane BORIE est titulaire d'un diplôme de fin d’études de commerce (ESC Poitiers, 1992-1995) et d’un troisième cycle de Philosophie (Université Paris X–Nanterre, 2001).

Elle achève actuellement une thèse de Doctorat sous la direction de François Laruelle (Université Paris X - Nanterre) dont le thème est : le style philosophique. Ce travail devrait constituer le troisième volet d’un triptyque, annoncé depuis sa rencontre éblouie avec la non-philosophie (1999): la Solitude du nom (2000), poursuivi par Les étrangéités radicales du style, conditions pour une pensée-style (2001).

Elle a publié récemment « Néo, élu ou Christ Futur ?, essai pour une pensée selon Matrix » — en collaboration avec Sophie Lesueur — et « Psychanalyse d’une critique ordinaire » (Homo ex machina, Paris, L'Harmattan, 2005) ; elle a également ouvert les débats du colloque Le style des philosophes (Besançon, novembre 2005) dont les actes sont édités sous le titre « L’assujettissement philosophique du style » (Presses Universitaires de Franche Comté, Besançon, 2007), sous la forme de cette obsédante question : est-il possible de traiter philosophiquement et sans malversation du style des philosophes ?

L’ensemble de ces recherches s’inscrivent dans une même intuition : l’idée que la philosophie coupe la pensée de l’homme en l’assujettissant à une posture et en lui imposant un style que seule la non-philosophie a le pouvoir de suspendre, pour que l’invention soit enfin rendue possible dans la pensée. C’est la possibilité d’élargir le concept de style pour y intégrer cette posture qu’elle cherche à fonder actuellement, pour la reverser au crédit d’une non-stylistique qui est l’un des versants que la non-philosophie se doit théoriquement d’explorer ; du moins, si elle veut annuler définitivement les prétentions d’une pensée philosophique dont la complétude présuppose une modélisation du Réel comme une totalité, dont le style est précisément à la fois le ciment, et l’un des épineux fragments.

Elle finance la poursuite de ce doctorat par une activité de permanencière au SAMU de Paris.