François Laruelle : Une généalogie parricide (non-philosophie et psych
Description
Les Lettres non-philosophiques sont de petits écrits théoriques, presque toujours de circonstance. L'essentiel leur activité est l'invention permanente de nouveaux axiomes en fonction des occasions philosophiques ou autres. Mais leur but est aussi de « formation » (apprendre à discerner le pouvoir des apparences philosophiques et à les dualyser) autant que d'information sur le cours de la théorie (précision croissante des concepts, élimination des résidus de suffisance philosophique, dégagement du « sens » ou de l' « Idée » de la non-philosophie). Quoiqu'il en soit, elles sont faites...pour être lues, utilisées comme tremplins, voire contestées, et pas seulement pour être écrites, comme un séminaire est fait pour être entendu et discuté. Par qui ? Au gré des occasions, c'est évident, le moins possible au bon gré de la philosophie, malgré elle. Elles ne s'adressent pas uniquement aux supposés non-philosophes mais au philosophe qu'ils sont certainement, que nous sommes toujours, ne sachant pas très bien dans quel sens aller, un peu égarés aussi, il faut bien le dire, par certaines hésitations de l'ingénieur dans le montage de l'appareil, sinon dans sa conception. Au moment où le sens et la possibilité de la théorie se précisent et deviennent tout droits comme une ligne vocale à force d'oscillations, il est souhaitable que les sujets qui se placent sous cette catégorie, dans ses marges et ses zones d'indétermination, dans les « poches » de non-philosophie que tolèrent certains philosophes (Deleuze), consentent à aller au-delà de Philosophie II et III et de ne plus en rester à un testament ou à un baptême qui commencent à être un peu « ancien ».