TR 2004/05 : Sa logique
05/07/2005 à 16:05
Par: Yves Blanc
Réponses (2)
Vero SALUM
16/01/2006 à 13:52
Des expressions comme \"un accord de la pensée avec elle-même\" et \"inhérence de la vérité à la pensée\" ne peuvent que me faire penser à Nietzsche. son ambiguité face à la philosophie de Platon n\'est en effet dûe qu\'aux différentes lectures possibles de Platon. En ce sens, lorsque Nietzsche dénonce le platonisme, il ne dénonce que ce qu\'on en a compris, que ce qu\'on en a fait. Or quand Nietzsche dit que \"lorsqu\'un philosophe parle de Vérité, il ne fait que parler de lui-même\", il ne fait qu\'interpréter de façon plus juste - à mon sens - des formules obscures de Platon. C\'est en se rendant compte de l\'absence de Vérité commune pour Tous que la vérité devient ainsi une valeur parmi d\'autres (comme la beauté, la justice, etc...), autrement dit en remplaçant la position totalitariste de la Vérité par celle de la Valeur, il ramène ainsi la première à sa place juste et lui ôte son primat dans la vie des hommes. Ce qui fait de Nietzsche un des penseurs les plus aléatoires, un de ceux qui ont le plus farouchement attaqué le principe de \"philosophie suffisante\". Que la logique aléatoire soit la conséquence d\'un dépassement d\'une pensée de \"toute chose comme finie, précaire, temporelle, urgente sur fond d’infini, de plénitude, d’éternité\", cela veut avant tout autre chose dire: dépassement de la métaphysique.
Yves Blanc
24/01/2006 à 09:02
Excusez déjà le délai !
Votre réponse m\'intéresse entre autres à double titre :
- d\'une part, elle démontre une compréhension claire du texte de recherche proposé et une démarche déductive rigoureuse : si la pensée aléatoire se définit en effet comme un dépassement de la métaphysique (chap. 2), alors Nietzsche fait partie des \"penseurs les plus aléatoires\" du fait de la dévalorisation de la vérité métaphysique qu\'il a introduite : \"la vérité de la valeur supprime toute valeur de la vérité\" ;
- d\'autre part, elle me rappelle à mon \"devoir\" de recherche : je n\'ai en effet pas encore précisé le type de dépassement que propose la pensée aléatoire ! Ce qui sera l\'objet des prochains textes. Et là, vous pourrez sans doute vous faire à juste titre une idée plus nuancée de la pensée aléatoire.
Bien cordialement,
Yves Blanc
Votre réponse m\'intéresse entre autres à double titre :
- d\'une part, elle démontre une compréhension claire du texte de recherche proposé et une démarche déductive rigoureuse : si la pensée aléatoire se définit en effet comme un dépassement de la métaphysique (chap. 2), alors Nietzsche fait partie des \"penseurs les plus aléatoires\" du fait de la dévalorisation de la vérité métaphysique qu\'il a introduite : \"la vérité de la valeur supprime toute valeur de la vérité\" ;
- d\'autre part, elle me rappelle à mon \"devoir\" de recherche : je n\'ai en effet pas encore précisé le type de dépassement que propose la pensée aléatoire ! Ce qui sera l\'objet des prochains textes. Et là, vous pourrez sans doute vous faire à juste titre une idée plus nuancée de la pensée aléatoire.
Bien cordialement,
Yves Blanc