Fiction, une nouvelle rigueur
1. La non-philosophie a toujours revendiqué une forme de fiction ou d'invention conceptuelle (éventuellement de style axiomatique ou bien littéraire), sans laquelle son ambition n'a guère d'effectivité, elle a posé certaines des conditions de possibilité ou d'impossibilité d'une fiction de type philosophique, les nouveaux paramètres et les catégories nécessaire de la pensée, l'invention d'un genre qui se dit d'un seul syntagme, « philo-fiction ».
2. Rien n'interdit, bien que ce ne soit pas l'objectif premier de la non-philosophie, de consacrer des textes aux problèmes propres à la philosophie. Dans quelle mesure la philosophie est-elle une fiction (Voltaire au sens restreint et critique, Derrida au sens productif), en est-elle capable (Leibniz), en a-t-elle besoin pour être argumentée (Descartes, Husserl) ou pour être complétée (Platon, les néo-platoniciens, Badiou) ?
3. Dans l'esprit de la revue, les textes du genre « la fiction chez un tel… », devraient poser des problèmes théoriques plutôt qu'historiens ou historisants. Les rapports avec la science-fiction, la science, la politique-fiction, l'art, peuvent être soumis. Des textes bref se présentant comme des fictions en acte mais à signification ou effet théorique sont tout à fait recevables.
Format : 148mm x 210mm
132 pages
Un théologisme, par Etienne Brouzes
Wittgenstein, the storyteller, par Marielle Chauvin
La non-philosophie comme philosophie militante, par Patrick Fontaine
Wheel inverse, par Rocco Gangle
Fiction des modèles, par Bernard Guelton
Le tsunami et le mythe du poisson-eau, par François Laruelle
Une politique-f(r)iction, par Sylvain Létoffé
Quelque chose rouge dans la philosophie, par Anne-Françoise Schmid