TR 2004/05 : Est-ce que le temps passe ? - Forum ONPhI

TR 2004/05 : Est-ce que le temps passe ?

17/12/2005 à 17:53
Par: Yves Blanc
La réponse est si évidente qu’elle décourage d’emblée toute réflexion. En effet, nous ne sommes pas nés de la dernière pluie et la culture dans laquelle nous baignons a laissé quelques traces, quand bien même nous aurions tout oublié<sup>1</sup> ! Il faut dire que certaines voix d’hier ont été mémorables à ce sujet : « Avec le temps, va, tout sans va… »<sup>2</sup>, eh oui, « Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent »<sup>3</sup>, tant il est vrai que « Dans les mêmes fleuves nous entrons et nous n'entrons pas Nous sommes et nous ne sommes pas Car on ne peut entrer deux fois dans le même fleuve »<sup>4</sup>, tant il est certain que « l’existence n’est qu’une succession ininterrompue d’événements passés, une chose qui vit de se nier et de se détruire elle-même, de se contredire sans cesse »<sup>5</sup>. L’affaire est à ce point entendue qu’en dépit de toute tradition culturelle, une simple photographie un peu jaunie tirée d’un album de famille suffit à nous convaincre d’une telle intuition : bien sûr que le temps passe !<br/>
Cette métaphore qui assimile le temps à l’écoulement d’un fleuve « obsède si spontanément la conscience qu’elle accompagne quasiment l’histoire de la pensée »<sup>6</sup>.
<br/>Or obséder, c’est aliéner, c’est priver la conscience de toute liberté et cet état de fait vire au paradoxe voire à l’imposture si cette conscience se dit philosophique. En effet, d’un philosophe qui ne disposerait d’aucune liberté d’esprit, il y aurait tout lieu de se scandaliser. Et c’est d’ailleurs en ce sens que nous donnons raison à la pensée non-philosophique contemporaine sans toutefois y adhérer. Nous voyons dans sa rébellion actuelle une puissance de désaliénation possible pour une conscience philosophique assujettie à la métaphore fluviale du temps. Après quoi, il nous importe cependant d’accéder à une vision renouvelée du temps, à la différence des non-philosophes, des « sans-philosophie » tant il nous paraît que leur position intellectuelle s’apparente à celle des « grands aventuriers de l’absurde », pour emprunter au verbe d’Albert Camus. Auquel cas, nous pensons comme lui que le non-sens, le « sans-philosophie », l’absurde érigé en règle de vie devient contradictoire et que son vrai caractère consiste à n’être qu’un passage vécu, un point de départ, l’équivalent, en existence, du doute méthodique de Descartes<sup>7</sup>. « Après quoi, il faut entrer dans le mouvement irrésistible par lequel l’absurde se dépasse lui-même ».
<br/>En ce qui nous concerne, « entrer dans le mouvement irrésistible » revient à nous intéresser à cette vision renouvelée du temps qui caractérise la pensée aléatoire. Si l’idée historique d’un temps qui passe n’est pas satisfaisante, est-ce sous-entendre pour autant que le temps ne passe pas ? C’est ce que nous allons voir.
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1- On prête en effet à Edouard Herriot, homme politique, essayiste, historien de la littérature français (1872 – 1957) la maxime suivante : « La culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié ».
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2- L. Ferré, chanson « Avec le temps » - auteur-compositeur-interprète français (1916 – 1993).
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3- G. Apollinaire, <i>Alcools : poèmes 1898-1913</i>, Paris, Éditions de la Nouvelle Revue Française, 1920 - <i>Sous le pont Mirabeau</i>.
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4- Les Présocratiques, Gallimard, Pléiade, 1988 - Héraclite, <i>De la Nature</i>, Fragments 49a et 91, p. 157 et 167.
<br/>5- Nietzsche, <i>Seconde considération intempestive</i>, 1, trad. Henri Albert, GF, 1988, p. 75-86.
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6- N. Grimaldi, <i>Ontologie du temps</i>, Paris, Puf, 1993. On lira à ce sujet son développement du chapitre 3, p. 106 et suivantes : « Aussi la voyons-nous s’exercer aussi bien dans le thème des métamorphoses, dans la distinction si topique de la réalité et des apparences, que dans la fameuse distinction spinoziste de la substance et de ses modes, qui n’en est d’ailleurs que la plus systématique des applications ».
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7- A. Camus, <i>Essais</i>, Paris, Biblioth. de la Pléiade, L’homme révolté, introduction.
Réponses (8)
Jean-Michel Lacrosse 25/01/2006 à 16:25
Est-ce que le temps passe ?
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Les machines abstraites sont hors du temps : le temps n’a pas de signification, seule existe, pour elles, la succession des instructions. Le temps doit leur être apporté sous la forme d’une convention extérieure : ceci dure 1 seconde par exemple.
Le Temps demande une certaine régularité cyclique identifiée, que l’on peut décomposer en trois éléments : un mouvement, une marque, et un observateur percevant (ou produisant) la régularité du mouvement grâce à la marque. Le Temps ne peut être défini hors de son observation. Ici, il s’agirait plutôt d’un unique mouvement : La pratique de la machine, et sauf si un référentiel hors de la machine vient apporter cette marque du temps, ce mouvement est atemporel. Qu’elle pourrait bien être le Temps d’une vis sans fin ? Si le mouvement est « changement de contexte », seule sa mesure nécessite le Temps dans sa détermination.
Seulement, en machine non-philosophie, la pratique du « une fois chaque fois » ne permet pas une pratique « dans le temps » de la chaîne causale, seulement une chaîne clonale. Ce qui signifie que l’ensemble de la chaîne doit être en Monde en « cette fois ci » pour être praticable.
Alors que la machine non-philosophie est atemporelle, puisque inscrite dans le une fois chaque fois ; l’usage de la valeur, comme pratique qui identifie un ou un ensemble de faits, est une pratique qui fait marque.
C’est l’identification de la répétition d’une marque et l’affirmation de la régularité de la répétition qui forme horloge. La pratique d’une horloge dit le temps.
Nous remarquerons que si cette affirmation peut sembler étrange à première vue, dans un univers dans lequel aucune répétition ne peut être observée, aucune horloge ne peut être construite. En revanche, dans un univers où une répétition peut être trouvée et une horloge construite, si le mouvement de cette répétition mesurée dans un autre référentiel (hors de cet univers) est irrégulier, dans l’univers de cet horloge aucun moyen de le savoir ne peut être trouvé et il sera seulement constaté que certains moments sont très remplis alors que d’autres le sont moins.
[extraits de Homo ex Machina]</i>

Pour ce qui est du temps, il me semble qu’il s’agit d’une notion étrangère à la pratique non-philosophique, non pas que la non-philosophie ne puisse pratiquer le temps comme elle pratique la philosophie, mais comme ne faisant pas part de la nature même de la non-philosophie. La non-philosophie est « une fois chaque fois », ce que l’on pourrait appeler une pratique instantanée si ce mot n’impliquait pas lui-même un champs temporel préexistant. Il serait sans doute plus juste de parler d’un futur incessant, mais qu’est ce qu’un futur sans passé ?
En non-philosophie, il y a donation d’un Réel qui n’est (que) immanence radicale et d’une philosophie. Le passé, comme mémoire, est donc philosophie et le présent pratique en cette philosophie.
Ainsi ce qui passe n\'est pas le Temps, mais la marque (devant) l\'observateur (à moins que ce ne soit celui-ci devant la marque). Le Temps en l\'Homme s\'affadie jusqu\'a ne plus être visible et c’est la pratique en identité qui en ravive le trait.
<T1>la création du passé pour choisir un futur</T1>
<T2>la mémoire comme facteur de sélection des choix</T2>
La mémoire, l’inscription en « cette-fois-ci » de « l’autre-fois » est la condition nécessaire de la création du passé.
Le passé n’est que parce qu’il est possible en « cette-fois-ci » de se le rappeler, de se souvenir. Et s’en souvenir comme spécifiquement passé et non comme connaissance seulement « Réelle » utilisable en « cette-fois-ci ».
<T2>le temps comme durée</T2>
Ce n’est pas le Temps qui dure, mais l’identité de l’inscription qui s’allonge. Et si bien souvent l’Homme se couche devant son passé, c’est pour lui donner de la perspective et le voir s’aggrandir.
<T2>la supposition d’un « éternel retour du même ».</T2>
C’est parce que l’Homme considère le passé comme un modèle de l’avenir, que le temps à de la valeur.
l’arbre des passés
Il n’est aucune nécessité de complétude en « cette-fois-ci » de la philosophie donnée-sans-donation en Homme. La-philosophie (se) complète, la pratique en Monde complète la-philosophie. Il en résulte qu’il y a de l’in-su, du non encore connu. La chaîne causale participant à un événement peut alors ne pas être déterminable en « cette-fois-ci » et le sens – la chaîne des pratiques – doit être reconstitué et si plusieurs pratiquent peuvent – au déjà-su de la philosophie de « cette-fois-ci » - produire l’évènement, un arbre des possibles passés permet de combler les sens manquants.
L’histoire entière du Sujet (inscrite en « cette-fois-ci ») devient alors un élément de la fonction de choix et vient modifier la pratique future de ces choix.
<T1>le présent comme moment du choix</T1>
Le choix est ainsi vu comme l’arrêt de la machine et le lancement d’une nouvelle machine ou comme sa modification (si l’on la considère comme une c-o-machine). Le choix est une commande : un ordre de modification de la philosophie de la machine. Le moment de ce choix est le présent. C’est le moment de la surprise, la surprise de la donation en Réel par la pratique.
Yves Blanc 31/01/2006 à 04:51
Excusez si je coupe court à l'échange et vous laisse ainsi avoir " le dernier mot " car je ne comprends pas votre réponse. Si vous pouvez éventuellement me la reformuler ? Merci d'avance.
Yves Blanc 04/02/2006 à 11:15
« Le temps est une notion étrangère à la pratique non-philosophique. Il ne peut être défini que dans une philosophie donnée (la non-philosophie est donné-sans-donation d'un Réel (sans temps) et d'une philosophie (éventuellement avec temps)). Le temps nécessite un observateur pour être... il n'y a pas de "temps en soi", donc le temps ne passe pas. »

Merci pour cette reformulation lapidaire qui appelle une remarque et une question de ma part :
1) La pratique non-philosophique, telle que vous me la donnez à comprendre, témoigne à la perfection de la relation d’exclusion véhiculée par la pensée métaphysique (le « modèle » de la pensée philosophique) entre le sensible (le réel) et l’intelligible. C’est pour cette raison d’ailleurs que j’y vois du génie : la non-philosophie comme « chef-d’œuvre » de la pensée philosophique.
2) Si le non-philosophe dit pratiquer une pensée « sans observateur », faut-il en conclure qu’il parle « pour ne rien dire », car toute situation de communication suppose au moins un inter-locuteur ? Auquel cas, la non-philosophie serait une pensée « délirante » ?
Bien cordialement,
Yves Blanc
Jean-Michel Lacrosse 06/02/2006 à 16:30
Nous avons déjà eu, ensemble, une discussion sur le Réel, mais comme ce n’était pas sur le Forum, je reprend :
Pas plus la distinction du sensible et de l’intelligible platonicienne que kantienne, ne s’applique à la non-philosophie.
Le Réel est « immanence radicale ». C'est-à-dire qu’il ne participe pas au jeu de la cause et de l’effet. Ces dernières sont philosophiques. La dernière-identité, la vision de la cause radicale, est vision depuis la philosophie. En Réel, le Réel n’est ni cause, ni causé. Il ne modifie, ni n’est modifié par la philosophie.
(Je rappelle, que la non-philosophie ne s’oppose pas à la philosophie puisque cette dernière est matériau de la première).
Si, en non-philosophie, nous étions dans une philosophie de l’être, vous auriez pu décrire le Réel comme une entéléchie, mais nous somme en identité, en Un. Le Réel est pratique, acte en pratique.
Le sensible et l’intelligible sont deux catégories (des différences, des décisions) donc philosophique. (j’espère cependant que vous n’y voyez pas moins de génie ;-) )

Ensuite, dire que le Réel est sans temps, n’indique rien sur l’observateur. Le Réel, l’Un est également appelé en non-philosophie : l’Homme, l’Homme-en-personne. Homme-en-personne car pas « l’homme en particulier », ce n’est ni vous, ni moi et pourtant nous le sommes.
La pensée du non-philosophe est pensée d’un matériau philosophie en Réel, c’est une posture, une pratique bien avant d’être un discours (qui est énonciation d’une philosophie). D’un avant qui n’est pas temporel mais « pratique d’un donné ».

Pensez-vous que la pensée du philosophe – pensée d’un réel halluciné – soit plus sage ? Le délire ne serait il pas de « discourir un réel halluciné » ?
Yves Blanc 12/02/2006 à 11:50
Vous me répondez que la question de savoir si le temps passe n’a pas de sens pour un non-philosophe. J’entends bien et en prends note.
Cela dit, je retiens votre dernière phrase. Comprenez bien que je ne suis pas en train de distribuer des bons points de sagesse ! Et quand je parle de pensée délirante, j’entends par là une pensée qui ne contrôle plus ce qu’elle pense au sens où elle est incapable d’objectiver sa pensée, et donc de la situer… dans le temps - que cette incapacité résulte d’une altération mentale, de la prise d’alcool ou autre ou, pourquoi pas, d’une pratique de pensée : une pensée devenue croyante, « convertie », une pensée en général débarrassée de tout sens critique. Quand vous me dites que « le temps est une notion étrangère à la pratique non-philosophique », je suis donc forcé d’en conclure que cette pratique est délirante. Je ne porte là aucun jugement de valeur morale en disant cela. Je ne dis pas que c’est bien ou mal de penser comme cela.
De même que l’entreprise socratique, ne l’oublions pas, était une entreprise de « conversion » de la pensée, le but de la pratique philosophique consistant à faire croire à la possibilité d’un retour à une existence antérieure idéale (« pensée d’un réel halluciné ») : une entreprise de conversion, une pratique « religieuse » au sens où l’esprit adhère tellement à ce qu’il comprend qu’il n’en est plus séparable. C'est penser " hors du temps ".
Arrivé là, il faut tout de même s’interroger sur le pourquoi de cette entreprise socratique, philosophique, de cette pratique « hallucinatoire » de la pensée, de même que je m’interroge sur le pourquoi de l’entreprise non-philosophique ?
La première visait à guérir l’homme, en premier lieu Socrate, de sa mélancolie. C’était un moyen pour lui de vivre mieux, de surmonter cette mélancolie. De là aussi cette expression courante : de quelqu’un qui se plaint tout le temps, on dit qu’il manque de « philosophie ». La sagesse de la philosophie socratique résidait donc dans son pouvoir « tonifiant ». La sagesse ainsi entendue définit une pensée qui aide l’homme à mieux vivre une vie qu’il vit naturellement dans la déception : Il est sage de se montrer philosophe dans sa vie si on souffre de mélancolie, si on est déçu dans sa vie, par sa vie et si toutefois on n’est pas masochiste !
La pensée aléatoire interroge simplement cette sagesse classique pour le compte d’esprits mélancoliques qui ne parviennent cependant pas à croire à un possible au-delà métaphysique. De tels esprits « forts » ne voient pas en quoi la philosophie leur serait sagesse puisqu’elle n’exerce aucun effet tonifiant sur leur esprit. Elle explore donc une autre voie de « salut » qui ne serait pas de nature hallucinogène, religieuse, « gnostique », qui ne signerait pas nécessairement une abdication de la pensée critique. C’est en cela que je la vois « non-philosophique » dans son contenu recherché par rapport à la philosophie classique, bien que je la considère classiquement « philosophique » par rapport au but qu’elle se fixe !
Pour conclure, je vous pose la question : la pratique non-philosophique est-elle sage ? Et si oui, en quel sens ? Et si non, pourquoi ?
Jean-Michel Lacrosse 13/02/2006 à 14:48
Une pensée qui ne contrôle plus ce qu’elle pense, n’est-ce là une définition d’une pensée libre, ce que Heidegger appellerais une pensée en chemin ? Qui, cheminant dans la pensée, connaît le lieu où il arrivera ? Et n’est-ce pas heureux que nous puissions encore avoir des surprises à cheminer dans la pensée ?
Alors qu’est ce qu’objectiver la pensée ? Croyez vous que la pensée puisse toujours être montrée devant ? Matérialisée ? Et cette pensée matérialiste doit elle être la seule à être suivie ?
Pour moi, une pensée délirante est une pensée qui partant d’un donné ne peut suivre la chaîne de la cause et de l’effet. Ce qui, d’ailleurs, n’a rien de répréhensible si cette pensée ne revendique pas la rigueur comme sa caractéristique. La poésie est, dans ce sens, une pensée délirante. Lui retireriez vous le droit de citer ?
La non-philosophie est un cas particulier puisque le donné-sans-donation (du) Réel ne peut être source de cause. Il n’est cause que depuis la philosophie, cause de dernière-identité. Et c’est cette démarche qui en fait toute la rigueur.
Une pensée croyante est une théologie, si la croyance est en un (ou plusieurs) Dieu(x), mais qu’est-ce qu’une pensée qui ne <b>croit pas</b> ? Et particulièrement qui ne croit pas <b> « ce qu’elle dit » </b> ? Toute pensée sincère est croyante…
Cette croyance doit elle porter sur les poncifs de l’époque ? Une pensée philosophique rigoureuse doit elle croire que la terre est plate au moyen age, que le temps et l’espace sont intangibles aujourd’hui ? Rien n’est moins sûr… en fait, j’estime pour ma part que son seul critère est d’être sincère où que cette sincérité la mène.
Socrate comme une « entreprise de conversion » ? J’avais pour ma part une vision de la philosophie de Socrate comme « mortellement réelle »… et « connaît toi toi-même » n’est certainement pas « deviens un autre »… mais je suis sûr d’apprécier toute référence qui m’ôtera mes illusions…
Alors la pratique de la non-philosophie est elle sage ?
La non-philosophie est pratique en Réel de la-philosophie, elle est donc pratique de ce « qui aime la sagesse », mais aimer la sagesse est il être sage ?
Yves Blanc 05/03/2006 à 09:42
Vous me pardonnerez de limiter notre échange actuel.
1) Je n’entrerai donc pas dans le débat visant la définition d’une pensée libre, tout en précisant que la pensée aléatoire n’assimile pas nécessairement la liberté de pensée à une pensée qui ne contrôle pas ce qu’elle pense.
2) Je n’ai pas affirmé qu’une pensée qui se contrôle n’avait aucune limite ou n’était que le seul modèle de pensée recevable.
3) Je retiens votre définition d’une pensée délirante. Je note par contre qu’une pensée qui ne revendique pas la rigueur comme sa caractéristique est une pensée qui contrôle paradoxalement ce qu’elle pense. Ce n’est pas une pensée délirante.
4) Pourquoi la majuscule au Réel non-philosophique ?
5) « Toute pensée sincère est croyante. » Est-ce là un dogme… non-philosophique ? Je ne sais pas si toute pensée sincère est croyante, mais je sais qu’il est possible de penser sans pour autant croire ce qu’on dit, faire corps avec ce qu’on dit au point de ne plus pouvoir en douter.
6) « Je suis sûr d’apprécier toute référence qui m’ôtera mes illusions… » Hélas, je n’ai pas vocation à vous ôter vos illusions !
7) Je vous ai demandé si la pratique non-philosophique était « sage » et vous me répondez en me demandant s’il suffit d’être philosophe pour l’être. J’apprécie pour conclure la sincérité de votre diversion, laquelle me donne envie de vous répondre tout aussi sincèrement qu’un philosophe délirant n’a pas, en tout cas, la moindre raison d’en douter !
JOey!! 14/05/2006 à 08:48
jaimeré que vous me donnez quelques idées et point de vue svp!!
Ainsi qu'un modele de plan svp!!
ou plus!!
merci davance!
bye