Non-esthétique théorique - prolégomènes

27/06/2003, Etienne Brouzes



§ 0 : La NON-ESTHETIQUE artificielle qui est une description fractale généralisée, ne prétend pas avoir une quelconque utilité pour l'Un-créateur, néanmoins :

1) l'instrument théorique ainsi acquis aura une objectivité radicalement non- objectivable où l'Un-créateur et le support (ou occasion, matériau) ne se mélangent plus dans une dyade philosophique ;

2) cet organon fait droit à un réalisme de-dernière- instance sans unité de synthèse et pense l'Un-sans-Etre ;

3) L'Un-créateur entretient des relations analogues à l'Un non-philosophique, si bien que lon pourra importer les règles non-philosophiques à la non-esthétique ;

4) la Force (de) création est l'analogue de la Force (de) pensée appliquée à la sphère artistique ;

5) la mise-en-chaos de l'esthétique sous les conditions non-philosophiques rend possible des langages-chaos en non-esthétique. Les énoncés ainsi produits possèdent une propriété spécifique : l'unilatéralité.

§ 1 : La NON-ESTHETIQUE (ou théorie unifiée de la philosophie et de l'esthétique, esthétique ordinaire, mode esthétique de la non-philosophie, esthétique minoritaire, esthétique hérétique, esthétique première) est la théorie non-thétique de l'esthétique philosophique.

§ 2 : Cette théorie non-thétique est la science des essences universelles des œuvres d'art déterminées en-dernière-instance par des vécus réels. Il ne s'agit plus d'élaborer un système des Beaux Arts, toujours hiérarchique et postulant l'existence d'une essence générale de l'art (essence de type philosophique).

§ 3 : Cette science est donc seconde par rapport à sa cause réelle (le réel-Un, le vécu-Un des arts) mais accompagne le vécu-Un ; on dira qu'elle est d'une objectivité-sans-objet. Elle postule une égalité-sans-rapport et le caractère occasionnel des différences.

§ 4 : Le savoir non-esthétique se tient entre deux types de donné hétérogènes : la cause de l'art (ou l'Un-créateur) et le matériau qui spécifie ce savoir (ou les œuvres, les théories esthétiques, …). Ces deux donnés ne forment plus une dyade philosophique (ou un mixte variable d'immanence et de transcendance) qui par une opération philosophique surdéterminante reconstituerait l'essence de l'œuvre, mais une dualité unilatérale. Ce deux-sans-dyade de l'affect esthétique évite ainsi 1) la matrice de la Décision philosophique (Dph.), matrice fractionnaire à 2/3 ou 3/2 termes (selon que la philosophie est en manque ou en excès d'elle-même) faisant synthèse ou hiérarchie 2) la matrice de la Différence, matrice à ½ terme et 3) les avatars de cette structure à ½ terme (par exemple l'Un métaphysique).

§ 5 : La cause de l'art est hors de l'art.

§ 6 : Le vécu subjectif en-dernière-instance est une émotion-de-beauté, véritable affect esthétique instantané, indépendant, antérieur aux causes techniques et déterminations stylistiques de l'œuvre. Il n'y a donc plus d'auto-position (auto-donation, auto- législation, auto-nomination, auto-validation) de l'effet esthétique qui prétend pouvoir co-déterniner le réel.

§ 7 : Ce vécu est l'affect-Un ; il garde son identité et donc ne saliène pas dans le Monde ou l'œuvre. On dira alors, de même que l'Un inaliénable, qu'il na pas sa place dans le Monde mais que ce dernier l'accompagne.

§ 8 : L'affect esthétique un affect (de) soi, solitaire, non-produit, non-constitué, déjà-donné, immanence transcendantale - c'est-à-dire non-positionnel (de) soi. Son caractère esthétique résulte de la présence simultanée du vécu-Un et des supports ou moyens de l'œuvre ; c'est une affinité miraculeuse de l'affect (de) soi et du Monde.

§ 9 : Il existe une Résistance à l'affect esthétique, celle-ci est le Monde, le contraire de l'affect (de) soi.

§ 10 : La syntaxe non-esthétique (ou unitaxe) est celle-ci : soit X et Y ; Y est avec X qui reste indépendant ; elle est fondée sur l'Identité (de) la Dualité.

§ 11 : les conditions réelles de l'expérience esthétique et celles de l'objet de l'expérience esthétique sont identiques en-dernière-instance.

§ 12 : L'affect esthétique est premier, le corps de l'œuvre second.

§ 13 : Le corps de l'œuvre déréalise le Monde : 1) il est dés-affecté puisque le réel s'est réfugié dans l'affect ; 2) et dés-objectivé puisque le contenu sensible (ou l'affect) ne le déternine plus.

§ 14 : Le fictionnal, cest-à-dire le corps de l'œuvre, est rempli des pulsions statiques qui ne sont pas déterminées ou spécifiées par le travail de l'artiste, l'objectivité-sans-objet est donc un Multiple-sans-continuité, c'est-à-dire un chaos.

§ 15 : Le chaos est une multiplicité de pulsions statiques dirigées unilatéralement vers la Résistance dont la cause est la subjectivité-de-dernière-instance.

§ 16 : Le chaos / l'incertitude / les Identité d'hésitation.

§ 17 : le Principe d'Art Suffisant (PAS).

§ 18 : Le degré d'incertitude qu'apporte la pensée non-décisionnelle, non-positionnelle, non- temporelle, vue-en-Un, par le suspens du Principe d'Art Suffisant (PAS) à l'esthétique philosophique peut être nommé ESTHETIQUE ORDINAIRE. Celle-ci unifie, de même que la non-philosophie, en dernière instance, le sujet philosophique et une subjectivité radicalement immanente. Elle remédie aux prétentions aporétiques de l'esthétique philosophique.

§ 19 : L'ESTHETIQUE ORDINAIRE est conciliation sans médiation des opposés : accord sans système de l'Un-créateur et du Monde, c'est l'essence de la création.

§ 20 : On pourrait élever contre notre théorie les objections suivantes : 1) L'Un-créateur ne serait qu'un concept philosophique de plus et finalement convertible avec l'Etre – nous répondons qu'à l'instar de l'Un non-philosophique (l'Un en-tant-qu'Un) l'Un-créateur détermine un nouvel usage de l'esthétique de façon non- réciproque ou unilatérale, qu'il est une immanence vécue avant toute représentation, que son Identité réelle précède l'identité logique et donc celle aussi du logos ou de l'Etre – 2) le suspens du Principe d'Art Suffisant serait toujours une idéalisation de type philosophique qui maintiendrait la réciprocité parménidienne du réel et du langage – à quoi nous ne répondons pas.

1) l'instrument théorique ainsi acquis aura une objectivité radicalement non- objectivable où l'Un-créateur et le support (ou occasion, matériau) ne se mélangent plus dans une dyade philosophique ;

2) cet organon fait droit à un réalisme de-dernière- instance sans unité de synthèse et pense l'Un-sans-Etre ;

3) L'Un-créateur entretient des relations analogues à l'Un non-philosophique, si bien que lon pourra importer les règles non-philosophiques à la non-esthétique ;

4) la Force (de) création est l'analogue de la Force (de) pensée appliquée à la sphère artistique ;

5) la mise-en-chaos de l'esthétique sous les conditions non-philosophiques rend possible des langages-chaos en non-esthétique. Les énoncés ainsi produits possèdent une propriété spécifique : l'unilatéralité.

§ 1 : La NON-ESTHETIQUE (ou théorie unifiée de la philosophie et de l'esthétique, esthétique ordinaire, mode esthétique de la non-philosophie, esthétique minoritaire, esthétique hérétique, esthétique première) est la théorie non-thétique de l'esthétique philosophique.

§ 2 : Cette théorie non-thétique est la science des essences universelles des œuvres d'art déterminées en-dernière-instance par des vécus réels. Il ne s'agit plus d'élaborer un système des Beaux Arts, toujours hiérarchique et postulant l'existence d'une essence générale de l'art (essence de type philosophique).

§ 3 : Cette science est donc seconde par rapport à sa cause réelle (le réel-Un, le vécu-Un des arts) mais accompagne le vécu-Un ; on dira qu'elle est d'une objectivité-sans-objet. Elle postule une égalité-sans-rapport et le caractère occasionnel des différences.

§ 4 : Le savoir non-esthétique se tient entre deux types de donné hétérogènes : la cause de l'art (ou l'Un-créateur) et le matériau qui spécifie ce savoir (ou les œuvres, les théories esthétiques, …). Ces deux donnés ne forment plus une dyade philosophique (ou un mixte variable d'immanence et de transcendance) qui par une opération philosophique surdéterminante reconstituerait l'essence de l'œuvre, mais une dualité unilatérale. Ce deux-sans-dyade de l'affect esthétique évite ainsi 1) la matrice de la Décision philosophique (Dph.), matrice fractionnaire à 2/3 ou 3/2 termes (selon que la philosophie est en manque ou en excès d'elle-même) faisant synthèse ou hiérarchie 2) la matrice de la Différence, matrice à ½ terme et 3) les avatars de cette structure à ½ terme (par exemple l'Un métaphysique).

§ 5 : La cause de l'art est hors de l'art.

§ 6 : Le vécu subjectif en-dernière-instance est une émotion-de-beauté, véritable affect esthétique instantané, indépendant, antérieur aux causes techniques et déterminations stylistiques de l'œuvre. Il n'y a donc plus d'auto-position (auto-donation, auto- législation, auto-nomination, auto-validation) de l'effet esthétique qui prétend pouvoir co-déterniner le réel.

§ 7 : Ce vécu est l'affect-Un ; il garde son identité et donc ne saliène pas dans le Monde ou l'œuvre. On dira alors, de même que l'Un inaliénable, qu'il na pas sa place dans le Monde mais que ce dernier l'accompagne.

§ 8 : L'affect esthétique un affect (de) soi, solitaire, non-produit, non-constitué, déjà-donné, immanence transcendantale - c'est-à-dire non-positionnel (de) soi. Son caractère esthétique résulte de la présence simultanée du vécu-Un et des supports ou moyens de l'œuvre ; c'est une affinité miraculeuse de l'affect (de) soi et du Monde.

§ 9 : Il existe une Résistance à l'affect esthétique, celle-ci est le Monde, le contraire de l'affect (de) soi.

§ 10 : La syntaxe non-esthétique (ou unitaxe) est celle-ci : soit X et Y ; Y est avec X qui reste indépendant ; elle est fondée sur l'Identité (de) la Dualité.

§ 11 : les conditions réelles de l'expérience esthétique et celles de l'objet de l'expérience esthétique sont identiques en-dernière-instance.

§ 12 : L'affect esthétique est premier, le corps de l'œuvre second.

§ 13 : Le corps de l'œuvre déréalise le Monde : 1) il est dés-affecté puisque le réel s'est réfugié dans l'affect ; 2) et dés-objectivé puisque le contenu sensible (ou l'affect) ne le déternine plus.

§ 14 : Le fictionnal, cest-à-dire le corps de l'œuvre, est rempli des pulsions statiques qui ne sont pas déterminées ou spécifiées par le travail de l'artiste, l'objectivité-sans-objet est donc un Multiple-sans-continuité, c'est-à-dire un chaos.

§ 15 : Le chaos est une multiplicité de pulsions statiques dirigées unilatéralement vers la Résistance dont la cause est la subjectivité-de-dernière-instance.

§ 16 : Le chaos / l'incertitude / les Identité d'hésitation. § 17 : le Principe d'Art Suffisant (PAS).

§ 18 : Le degré d'incertitude qu'apporte la pensée non-décisionnelle, non-positionnelle, non- temporelle, vue-en-Un, par le suspens du Principe d'Art Suffisant (PAS) à l'esthétique philosophique peut être nommé ESTHETIQUE ORDINAIRE. Celle-ci unifie, de même que la non-philosophie, en dernière instance, le sujet philosophique et une subjectivité radicalement immanente. Elle remédie aux prétentions aporétiques de l'esthétique philosophique.

§ 19 : L'ESTHETIQUE ORDINAIRE est conciliation sans médiation des opposés : accord sans système de l'Un-créateur et du Monde, c'est l'essence de la création.

§ 20 : On pourrait élever contre notre théorie les objections suivantes : 1) L'Un-créateur ne serait qu'un concept philosophique de plus et finalement convertible avec l'Etre – nous répondons qu'à l'instar de l'Un non-philosophique (l'Un en-tant-qu'Un) l'Un-créateur détermine un nouvel usage de l'esthétique de façon non- réciproque ou unilatérale, qu'il est une immanence vécue avant toute représentation, que son Identité réelle précède l'identité logique et donc celle aussi du logos ou de l'Etre – 2) le suspens du Principe d'Art Suffisant serait toujours une idéalisation de type philosophique qui maintiendrait la réciprocité parménidienne du réel et du langage – à quoi nous ne répondons pas.



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