RE: Hyperdimensionalité
La grande différence - au point où j'en suis - entre apophantisme mystique ou non et non-philosophie est que l'Un reste un problème pour les premiers alors qu'il ne l'est pas pour la seconde. Non qu'elle sache ou prétendre savoir ce qu'il en est de l'Un, mais bien qu'il n'y ait là _rien_ à savoir, rien _à_ expérimenté - tout tournerait peut-être autour de formules comme "su-sans-savoir", "expérimenté-sans-expérimentation", "vécu-sans-conscience-de-vécu" (à la limite : "vécu-sans-vivant").
Dès lors, de, l'Un, rien ne procède, pas plus les connaissances que la technique : nous ne sommes pas en régime néo-platonicien ou gnostique. La science, en particulier, n'est pas en prise sur l'Un, que ce soit par voie de connaissance ou de motivation de ses objets et de ses formes. D'une certaine façon, par contre, je peux vous rejoindre, je pense, lorsque vous parlez de sa résistance - mais d'est une résistance toujours mitigée : en prise sur un "vouloir-dire-le-vrai" (ce qui relève de la philosophie, via la logique, si vous voulez et en allant trop vite sans doute), tout en avoisinant, aussi, un type de posture plus "ordinaire", pour reprendre un vocabulaire de François Laruelle : sans "arrière-pensée", come la philosophie connaît, toujours, des arrières-mondes, s'il falait traduire rapidement.
Je suis plus réservé quant à votre juxtaposition du vide - quantique - et de la vacuité - bouddhiste - dont tout émergerait. D'une part, je ne suis pas sûr que la vacuité soit un milieu d'émergence pour la manifestation, d'autre part, le viode quantique est tout sauf un vide d'être. Enfin, il me semble que l'advaïta vedanta caractérise, chez certains de ses auteurs, la mâyâ - soit encore la manifestation - comme aussi mystérieuse et inaxplicable que la libération (moksha, sous la forme plus étonnante encore qu'elle prend chez le libéré-vivant).
C'est sans doute couper les cheveux en quatre. Pourtant songez-y : à la topique de la libération, il indiffère _profondément_, sinon d'un point de vue strictement pratique et toujours individuel sur tel ou tel chemin, que le réel soit ou non objet ou cause de la science - sur le chemin de la libération, seul compte l'objectif, c'est l'un des sens, je crois, de cette forte parole : "si tu rencontres le Bouddha, tue le Bouddha".
Dès lors, de, l'Un, rien ne procède, pas plus les connaissances que la technique : nous ne sommes pas en régime néo-platonicien ou gnostique. La science, en particulier, n'est pas en prise sur l'Un, que ce soit par voie de connaissance ou de motivation de ses objets et de ses formes. D'une certaine façon, par contre, je peux vous rejoindre, je pense, lorsque vous parlez de sa résistance - mais d'est une résistance toujours mitigée : en prise sur un "vouloir-dire-le-vrai" (ce qui relève de la philosophie, via la logique, si vous voulez et en allant trop vite sans doute), tout en avoisinant, aussi, un type de posture plus "ordinaire", pour reprendre un vocabulaire de François Laruelle : sans "arrière-pensée", come la philosophie connaît, toujours, des arrières-mondes, s'il falait traduire rapidement.
Je suis plus réservé quant à votre juxtaposition du vide - quantique - et de la vacuité - bouddhiste - dont tout émergerait. D'une part, je ne suis pas sûr que la vacuité soit un milieu d'émergence pour la manifestation, d'autre part, le viode quantique est tout sauf un vide d'être. Enfin, il me semble que l'advaïta vedanta caractérise, chez certains de ses auteurs, la mâyâ - soit encore la manifestation - comme aussi mystérieuse et inaxplicable que la libération (moksha, sous la forme plus étonnante encore qu'elle prend chez le libéré-vivant).
C'est sans doute couper les cheveux en quatre. Pourtant songez-y : à la topique de la libération, il indiffère _profondément_, sinon d'un point de vue strictement pratique et toujours individuel sur tel ou tel chemin, que le réel soit ou non objet ou cause de la science - sur le chemin de la libération, seul compte l'objectif, c'est l'un des sens, je crois, de cette forte parole : "si tu rencontres le Bouddha, tue le Bouddha".
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