ça suffit ?

ça suffit ?

Le prix de la suffisance est lui-même suffisamment suffisant pour suffire à confondre le « « « non-philosophe » » » qui le décerne avec Monsieur Purgon, célèbre prescripteur et assassin sur ordonnance de tout Eclat (de) Rire.
Nous autres Toinette, Spartacus, taulards, métallos ou « racaille » à condés qui, du fond de nos zonzons, n’avons rien compris, ni saisi, ni rien pris du donné radical (du) Réel-Un découvert par la force de pensée de François Laruelle, nous savons que le « non » de la non-philosophie ne nie strictement pas la suffisance dont ce dernier des « non » ne fait aucune
« consommation ».
Celle-ci serait assez dénégatrice de Soi et suffisamment destructrice /assimilatrice du capital, pour demander elle-même une « purge » quotidienne en un lieu commun/privé d’aisance bien connu, et donc assez forte en empirisme pour effectuer un retour légèrement différé à la philosophie où tout « « « non-philosophe » » » retomberait du pied droit en croyant le contraire. La suffisance revenant à la suffisance de ce droit, elle se reviendrait ici à elle-même sous un aspect suffisamment infectieux pour y représenter une interprétation particulièrement virulente du Réel. Ce qui ne vaudrait pas de l’Un, bien entendu, mais de l’In-(sulte) qui résulte de la déchéance en-être où le « « « non-philosophe » » » le ferait retomber.
De sa déchéance philosophique, l’Un ne se venge pas.
Chacun est en pouvoir de céder au plaisir et donc de renoncer à méditer strictement « seul dans une chambre », càd rigoureusement sans la-philosophie-là-devant (et donc sans le Réel qu’elle représente), ce que dit et fait exactement « penser en immanence radicale ». On y renonce d’autant plus facilement que l’exercice « mystique ordinaire » qui nous y conduit n’est pas intellectuel (quoi d’étonnant ?) et donc très difficile à pratiquer pour un
« savant ».
Longtemps nous nous sommes moqués de notre suffisance philosophique projetée sur le
« philosophe » bouc émissaire qui nous en débarrassait à bon compte en nous permettant de faire l’économie de tout travail sérieux et rigoureux pour l’épanouissement de la force de pensée.
C’est « normal », comme dit F. Laruelle, et même très intéressant, car cette réaction terroriste à l’égard des philosophes et de la philosophie, fournit à l’insurgé l’occasion d’entamer vers la force (de) lutte un voyage sans retour qui place le prolétariat à l’abri des défaites que le monde lui promet de toute éternité.
L’occasion n’est pas « rêvée », voilà la difficulté, on dira même qu'à son arrivée, le cauchemar est à peine commencé.
De là on découvre que l’on ne peut pas "être" non-philosophe, sans "y-être" en même temps coupé de la force de pensée et "en-être" l’instrument tautologiquement servile de la suffisance, telle qu’elle condamne cet « être » à la vocation
de soi(s)-niant.
Etc.
AF. NOËL
alias Ste Thérèse d’Avilacan-can

A. F NOËL, 18/04/2006

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