RE: TR 2004/05 : Sa logique

Des expressions comme \"un accord de la pensée avec elle-même\" et \"inhérence de la vérité à la pensée\" ne peuvent que me faire penser à Nietzsche. son ambiguité face à la philosophie de Platon n\'est en effet dûe qu\'aux différentes lectures possibles de Platon. En ce sens, lorsque Nietzsche dénonce le platonisme, il ne dénonce que ce qu\'on en a compris, que ce qu\'on en a fait. Or quand Nietzsche dit que \"lorsqu\'un philosophe parle de Vérité, il ne fait que parler de lui-même\", il ne fait qu\'interpréter de façon plus juste - à mon sens - des formules obscures de Platon. C\'est en se rendant compte de l\'absence de Vérité commune pour Tous que la vérité devient ainsi une valeur parmi d\'autres (comme la beauté, la justice, etc...), autrement dit en remplaçant la position totalitariste de la Vérité par celle de la Valeur, il ramène ainsi la première à sa place juste et lui ôte son primat dans la vie des hommes. Ce qui fait de Nietzsche un des penseurs les plus aléatoires, un de ceux qui ont le plus farouchement attaqué le principe de \"philosophie suffisante\". Que la logique aléatoire soit la conséquence d\'un dépassement d\'une pensée de \"toute chose comme finie, précaire, temporelle, urgente sur fond d’infini, de plénitude, d’éternité\", cela veut avant tout autre chose dire: dépassement de la métaphysique.
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