RE: Hyperdimensionalité

Il n’est pas sûr qu’il y ait une pensée non-philosophique même s’il y a une pratique non-philosophique. La pensée non-philosophique ne peut être différentiée de la pensée tout court : l’Homme pense. Il n’y a pas de spécificité de la pensée non-philosophique.

<T2>L’hallucination du Réel</T2>
Pour la non-philosophie, lorsque la Philosophie dit atteindre au Réel, il s’agit d’une hallucination.

L’hallucination est une déduction logique à partir du prédicat : le Réel ne peut être modifié, atteint, saisi, pris, donné-avec-donation etc. prédicat lui-même déduit du terme premier « Réel : immanence radicale ». Toute affirmation philosophique disant : « tenez, voici le Vrai Réel » ne peut être qu’une hallucination (au mieux).
« rien ne peut être dit du Réel » est déjà trop en dire, puisque c’est objectiver un « Réel dont on ne peut rien dire ». Même si dans le cadre de l’apprentissage de la non-philosophie, apprentissage qui ne peut s’effectuer qu’à travers la philosophie (puisque le Réel ne peut être désigné comme un objet à l’élève), on peut utiliser un mot « Réel » comme paramètre d’une explication qui montre le chemin vers la posture non-philosophique. L’apparence philosophique résiduelle est alors uniquement cette monstration philosophique d’une non-philosophie.

Seulement si l’on ne peut rien dire du Réel d’autre que « immanence radicale », tout peut être pratiqué de la-philosophie. Et lorsque nous sommes dans la pratique en Réel d’une philosophie (particulière ou non) nous sommes dans la pratique non-philosophique.
Si la pratique en Réel d’une philosophie (ce que nous appelons une non-philosophie) est indiscernable de la pratique en cette philosophie (par des philosophes qui n’ont rien de non-philosophes), c’est seulement que le Réel, s’il détermine en dernière identité, n’est pas suffisant à causer une différence.

<T2>Puissance de l’Un</T2>
Alors pour la non-philosophie, le Réel n’est pas plus hyperdimensionel que tri ou mono-dimensionnel. Si nous n’y accédons pas (ni en sa totalité, ni en sa particularité), ce n’est pas parce ce que nous « n’avons pas encore regardé dans la bonne direction », mais seulement parce qu’il n’y a pas un Réel « en soi » à regarder, mais seulement des Réels hallucinés posés et donnés par les philosophes (et autres penseurs).

L’Un non-philosophique est puissance (au singulier) : pratique-en-potentiel de la donation en Réel comme surprise, parce que l’Un – le Réel – est pratique en immanence radicale, une pratique qui ne crée, ni ne détruit, qui n’est ni désigné, ni désignable.

Seule la pratique d’une philosophie pratiquée en ce Réel – la non-philosophie la nomme alors donnée-sans-donation – permet l’identification de réalités (éventuellement multidimensionnelles) mais qui resteront des hallucinations.


<T2>Perspectives spirituelles</T2>
Cependant si la non-philosophie ne nie aucunement des « perspectives spirituelles », son approche ne « nécessite pas l’usage de cette hypothèse ». Le Réel n’est pas causé, il ne nécessite donc pas l’existence d’une puissance « préalable au Réel » pour être « Réel ».

Pourtant, si le Réel n’est pas causé, la pratique en Réel cause et ceci peut parfaitement être nommé « acte de foi ».
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