RE: TR 2004/05 : Est-ce que le temps passe ?
Est-ce que le temps passe ?
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Les machines abstraites sont hors du temps : le temps n’a pas de signification, seule existe, pour elles, la succession des instructions. Le temps doit leur être apporté sous la forme d’une convention extérieure : ceci dure 1 seconde par exemple.
Le Temps demande une certaine régularité cyclique identifiée, que l’on peut décomposer en trois éléments : un mouvement, une marque, et un observateur percevant (ou produisant) la régularité du mouvement grâce à la marque. Le Temps ne peut être défini hors de son observation. Ici, il s’agirait plutôt d’un unique mouvement : La pratique de la machine, et sauf si un référentiel hors de la machine vient apporter cette marque du temps, ce mouvement est atemporel. Qu’elle pourrait bien être le Temps d’une vis sans fin ? Si le mouvement est « changement de contexte », seule sa mesure nécessite le Temps dans sa détermination.
Seulement, en machine non-philosophie, la pratique du « une fois chaque fois » ne permet pas une pratique « dans le temps » de la chaîne causale, seulement une chaîne clonale. Ce qui signifie que l’ensemble de la chaîne doit être en Monde en « cette fois ci » pour être praticable.
Alors que la machine non-philosophie est atemporelle, puisque inscrite dans le une fois chaque fois ; l’usage de la valeur, comme pratique qui identifie un ou un ensemble de faits, est une pratique qui fait marque.
C’est l’identification de la répétition d’une marque et l’affirmation de la régularité de la répétition qui forme horloge. La pratique d’une horloge dit le temps.
Nous remarquerons que si cette affirmation peut sembler étrange à première vue, dans un univers dans lequel aucune répétition ne peut être observée, aucune horloge ne peut être construite. En revanche, dans un univers où une répétition peut être trouvée et une horloge construite, si le mouvement de cette répétition mesurée dans un autre référentiel (hors de cet univers) est irrégulier, dans l’univers de cet horloge aucun moyen de le savoir ne peut être trouvé et il sera seulement constaté que certains moments sont très remplis alors que d’autres le sont moins.
[extraits de Homo ex Machina]</i>
Pour ce qui est du temps, il me semble qu’il s’agit d’une notion étrangère à la pratique non-philosophique, non pas que la non-philosophie ne puisse pratiquer le temps comme elle pratique la philosophie, mais comme ne faisant pas part de la nature même de la non-philosophie. La non-philosophie est « une fois chaque fois », ce que l’on pourrait appeler une pratique instantanée si ce mot n’impliquait pas lui-même un champs temporel préexistant. Il serait sans doute plus juste de parler d’un futur incessant, mais qu’est ce qu’un futur sans passé ?
En non-philosophie, il y a donation d’un Réel qui n’est (que) immanence radicale et d’une philosophie. Le passé, comme mémoire, est donc philosophie et le présent pratique en cette philosophie.
Ainsi ce qui passe n\'est pas le Temps, mais la marque (devant) l\'observateur (à moins que ce ne soit celui-ci devant la marque). Le Temps en l\'Homme s\'affadie jusqu\'a ne plus être visible et c’est la pratique en identité qui en ravive le trait.
<T1>la création du passé pour choisir un futur</T1>
<T2>la mémoire comme facteur de sélection des choix</T2>
La mémoire, l’inscription en « cette-fois-ci » de « l’autre-fois » est la condition nécessaire de la création du passé.
Le passé n’est que parce qu’il est possible en « cette-fois-ci » de se le rappeler, de se souvenir. Et s’en souvenir comme spécifiquement passé et non comme connaissance seulement « Réelle » utilisable en « cette-fois-ci ».
<T2>le temps comme durée</T2>
Ce n’est pas le Temps qui dure, mais l’identité de l’inscription qui s’allonge. Et si bien souvent l’Homme se couche devant son passé, c’est pour lui donner de la perspective et le voir s’aggrandir.
<T2>la supposition d’un « éternel retour du même ».</T2>
C’est parce que l’Homme considère le passé comme un modèle de l’avenir, que le temps à de la valeur.
l’arbre des passés
Il n’est aucune nécessité de complétude en « cette-fois-ci » de la philosophie donnée-sans-donation en Homme. La-philosophie (se) complète, la pratique en Monde complète la-philosophie. Il en résulte qu’il y a de l’in-su, du non encore connu. La chaîne causale participant à un événement peut alors ne pas être déterminable en « cette-fois-ci » et le sens – la chaîne des pratiques – doit être reconstitué et si plusieurs pratiquent peuvent – au déjà-su de la philosophie de « cette-fois-ci » - produire l’évènement, un arbre des possibles passés permet de combler les sens manquants.
L’histoire entière du Sujet (inscrite en « cette-fois-ci ») devient alors un élément de la fonction de choix et vient modifier la pratique future de ces choix.
<T1>le présent comme moment du choix</T1>
Le choix est ainsi vu comme l’arrêt de la machine et le lancement d’une nouvelle machine ou comme sa modification (si l’on la considère comme une c-o-machine). Le choix est une commande : un ordre de modification de la philosophie de la machine. Le moment de ce choix est le présent. C’est le moment de la surprise, la surprise de la donation en Réel par la pratique.
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Les machines abstraites sont hors du temps : le temps n’a pas de signification, seule existe, pour elles, la succession des instructions. Le temps doit leur être apporté sous la forme d’une convention extérieure : ceci dure 1 seconde par exemple.
Le Temps demande une certaine régularité cyclique identifiée, que l’on peut décomposer en trois éléments : un mouvement, une marque, et un observateur percevant (ou produisant) la régularité du mouvement grâce à la marque. Le Temps ne peut être défini hors de son observation. Ici, il s’agirait plutôt d’un unique mouvement : La pratique de la machine, et sauf si un référentiel hors de la machine vient apporter cette marque du temps, ce mouvement est atemporel. Qu’elle pourrait bien être le Temps d’une vis sans fin ? Si le mouvement est « changement de contexte », seule sa mesure nécessite le Temps dans sa détermination.
Seulement, en machine non-philosophie, la pratique du « une fois chaque fois » ne permet pas une pratique « dans le temps » de la chaîne causale, seulement une chaîne clonale. Ce qui signifie que l’ensemble de la chaîne doit être en Monde en « cette fois ci » pour être praticable.
Alors que la machine non-philosophie est atemporelle, puisque inscrite dans le une fois chaque fois ; l’usage de la valeur, comme pratique qui identifie un ou un ensemble de faits, est une pratique qui fait marque.
C’est l’identification de la répétition d’une marque et l’affirmation de la régularité de la répétition qui forme horloge. La pratique d’une horloge dit le temps.
Nous remarquerons que si cette affirmation peut sembler étrange à première vue, dans un univers dans lequel aucune répétition ne peut être observée, aucune horloge ne peut être construite. En revanche, dans un univers où une répétition peut être trouvée et une horloge construite, si le mouvement de cette répétition mesurée dans un autre référentiel (hors de cet univers) est irrégulier, dans l’univers de cet horloge aucun moyen de le savoir ne peut être trouvé et il sera seulement constaté que certains moments sont très remplis alors que d’autres le sont moins.
[extraits de Homo ex Machina]</i>
Pour ce qui est du temps, il me semble qu’il s’agit d’une notion étrangère à la pratique non-philosophique, non pas que la non-philosophie ne puisse pratiquer le temps comme elle pratique la philosophie, mais comme ne faisant pas part de la nature même de la non-philosophie. La non-philosophie est « une fois chaque fois », ce que l’on pourrait appeler une pratique instantanée si ce mot n’impliquait pas lui-même un champs temporel préexistant. Il serait sans doute plus juste de parler d’un futur incessant, mais qu’est ce qu’un futur sans passé ?
En non-philosophie, il y a donation d’un Réel qui n’est (que) immanence radicale et d’une philosophie. Le passé, comme mémoire, est donc philosophie et le présent pratique en cette philosophie.
Ainsi ce qui passe n\'est pas le Temps, mais la marque (devant) l\'observateur (à moins que ce ne soit celui-ci devant la marque). Le Temps en l\'Homme s\'affadie jusqu\'a ne plus être visible et c’est la pratique en identité qui en ravive le trait.
<T1>la création du passé pour choisir un futur</T1>
<T2>la mémoire comme facteur de sélection des choix</T2>
La mémoire, l’inscription en « cette-fois-ci » de « l’autre-fois » est la condition nécessaire de la création du passé.
Le passé n’est que parce qu’il est possible en « cette-fois-ci » de se le rappeler, de se souvenir. Et s’en souvenir comme spécifiquement passé et non comme connaissance seulement « Réelle » utilisable en « cette-fois-ci ».
<T2>le temps comme durée</T2>
Ce n’est pas le Temps qui dure, mais l’identité de l’inscription qui s’allonge. Et si bien souvent l’Homme se couche devant son passé, c’est pour lui donner de la perspective et le voir s’aggrandir.
<T2>la supposition d’un « éternel retour du même ».</T2>
C’est parce que l’Homme considère le passé comme un modèle de l’avenir, que le temps à de la valeur.
l’arbre des passés
Il n’est aucune nécessité de complétude en « cette-fois-ci » de la philosophie donnée-sans-donation en Homme. La-philosophie (se) complète, la pratique en Monde complète la-philosophie. Il en résulte qu’il y a de l’in-su, du non encore connu. La chaîne causale participant à un événement peut alors ne pas être déterminable en « cette-fois-ci » et le sens – la chaîne des pratiques – doit être reconstitué et si plusieurs pratiquent peuvent – au déjà-su de la philosophie de « cette-fois-ci » - produire l’évènement, un arbre des possibles passés permet de combler les sens manquants.
L’histoire entière du Sujet (inscrite en « cette-fois-ci ») devient alors un élément de la fonction de choix et vient modifier la pratique future de ces choix.
<T1>le présent comme moment du choix</T1>
Le choix est ainsi vu comme l’arrêt de la machine et le lancement d’une nouvelle machine ou comme sa modification (si l’on la considère comme une c-o-machine). Le choix est une commande : un ordre de modification de la philosophie de la machine. Le moment de ce choix est le présent. C’est le moment de la surprise, la surprise de la donation en Réel par la pratique.
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