Le corps et la perception du beau
28/01/2006 à 22:00
Par: Imed
Réponses (7)
Yves Blanc
31/01/2006 à 05:00
Message minimal, pourriez-vous l'éclairer en quelques lignes ? Merci
mourad
11/06/2007 à 22:55
salut je veux vraiment une réponse à ce sujet
Jerome Ramond
12/06/2007 à 11:14
Le beau est uni dans l’un. De même que le vrai et le bien. Ainsi l’immanence s’atteint dans l’un. Le beau, le vrai et le bien sont des discours, des façons de parler secondaires, médiatrices et non des visions en un. Cette demi-transcendance du logos, mixte de l’être et de l’un, n’expliquera donc pas l’un lui-même. Qui n’est ni un procédé technique, ni plus généralement un logos. Ce qui nous renvoie d’une façon toute nouvelle aux discours... et par exemple sur les rapports du corps et du beau... où le beau s’unira techniquement au vrai et au bien, mais avec une technique particulière que nous posons axiomatiquement (nous y sommes obligés par les pouvoirs du sens constitué, toujours mixtes) comme unalitéralisée par l’un. C’est pourquoi (entre autre) la non-philosophie n’est pas un discours mais une gnose, non pas une encyclopédie discourante (et qui remplacerait le discours des sciences), mais une gnose atteinte directement dans l’immanence de sa condition propre. Une non-philosophie que je préfère appeler théorie des identités. Car c’est dans cette vision en un que se vit l’identité, et disons la réalité de tout un chacun, quand agit cette unilatéralisation à l’intérieur du discours.
Ainsi, considérant que les discours, le logos, la transcendance en général, sont des éléments mixtes et qui n’atteignent en aucune façon à la vérité de l’un, au réel immanent, j’ai considéré (la nature a horreur du vide et moi de la dépression) la possibilité d’une transcendance naturelle, d’une Nature qui agirait elle aussi sur le mode immanent propre à l’un philosophique et se passerait de nos discours secondaires : les identités sont le sujet/objet des sciences, ici l’identité naturelle. Un peu si vous voulez comme les panthéistes remplaçant l’ontologie par la nature, ce qui avait déjà été un progrès vers la science. Mais un peu seulement car ce naturel est posé axiomatiquement comme un mode de l’immanence et non pas comme un sujet de discours, comme un pathos plus qu’un logos.
Prenons donc les catégories constituées du beau, du vrai et du bien, considérons qu’elles sont unies (peut-être par le corps, sans doute par l’ego, et techniquement par la pensée...) et nous obtiendrons une réponse consistante à votre question. Du moins dans les termes de ma gnose laruellienne.
Ainsi, considérant que les discours, le logos, la transcendance en général, sont des éléments mixtes et qui n’atteignent en aucune façon à la vérité de l’un, au réel immanent, j’ai considéré (la nature a horreur du vide et moi de la dépression) la possibilité d’une transcendance naturelle, d’une Nature qui agirait elle aussi sur le mode immanent propre à l’un philosophique et se passerait de nos discours secondaires : les identités sont le sujet/objet des sciences, ici l’identité naturelle. Un peu si vous voulez comme les panthéistes remplaçant l’ontologie par la nature, ce qui avait déjà été un progrès vers la science. Mais un peu seulement car ce naturel est posé axiomatiquement comme un mode de l’immanence et non pas comme un sujet de discours, comme un pathos plus qu’un logos.
Prenons donc les catégories constituées du beau, du vrai et du bien, considérons qu’elles sont unies (peut-être par le corps, sans doute par l’ego, et techniquement par la pensée...) et nous obtiendrons une réponse consistante à votre question. Du moins dans les termes de ma gnose laruellienne.
JM
12/06/2007 à 21:34
Voici un bien joli texte, j’aurais cependant quelques remarques :
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Le beau est uni dans l’un. De même que le vrai et le bien. Ainsi l’immanence s’atteint dans l’un.
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Pour être précis, l’immanence radicale ou l’Un sont indiscernables, il s’agit de deux noms pour désigner le Réel.
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Le beau, le vrai et le bien sont des discours, des façons de parler secondaires, médiatrices et non des visions en un.
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Si l’on sépare le Vrai de la Vérité, qui – un peu plus qu’un discours – doit être vu comme a-priori (mais pour la non-philosophie l’a-priori et la philosophie sont donnés dans le même mouvement.
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Cette demi-transcendance du logos, mixte de l’être et de l’un, n’expliquera donc pas l’un lui-même.
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Il n’y a pas vraiment de « mixte » de l’être et de l’un, le clone n’explique jamais rien de l’Un, il n’est d’ailleurs identifiable que depuis la philosophie.
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j’ai considéré (la nature a horreur du vide et moi de la dépression) la possibilité d’une transcendance naturelle, d’une Nature qui agirait elle aussi sur le mode immanent propre à l’un philosophique et se passerait de nos discours secondaires : les identités sont le sujet/objet des sciences, ici l’identité naturelle.
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Permettez-moi de me citer :
« L’immanence radicale est liberté-libre, aucune limite n’en vient limiter la pratique. La transcendance nécessite une limite, un horizon qu’elle peut ainsi dépasser. Mais la pratique en immanence radicale n’a pas d’au-delà. »
Une transcendance naturelle ou pas est philosophique et donc ne peut être confondu avec l’Un radical.
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Le beau est uni dans l’un. De même que le vrai et le bien. Ainsi l’immanence s’atteint dans l’un.
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Pour être précis, l’immanence radicale ou l’Un sont indiscernables, il s’agit de deux noms pour désigner le Réel.
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Le beau, le vrai et le bien sont des discours, des façons de parler secondaires, médiatrices et non des visions en un.
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Si l’on sépare le Vrai de la Vérité, qui – un peu plus qu’un discours – doit être vu comme a-priori (mais pour la non-philosophie l’a-priori et la philosophie sont donnés dans le même mouvement.
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Cette demi-transcendance du logos, mixte de l’être et de l’un, n’expliquera donc pas l’un lui-même.
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Il n’y a pas vraiment de « mixte » de l’être et de l’un, le clone n’explique jamais rien de l’Un, il n’est d’ailleurs identifiable que depuis la philosophie.
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j’ai considéré (la nature a horreur du vide et moi de la dépression) la possibilité d’une transcendance naturelle, d’une Nature qui agirait elle aussi sur le mode immanent propre à l’un philosophique et se passerait de nos discours secondaires : les identités sont le sujet/objet des sciences, ici l’identité naturelle.
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Permettez-moi de me citer :
« L’immanence radicale est liberté-libre, aucune limite n’en vient limiter la pratique. La transcendance nécessite une limite, un horizon qu’elle peut ainsi dépasser. Mais la pratique en immanence radicale n’a pas d’au-delà. »
Une transcendance naturelle ou pas est philosophique et donc ne peut être confondu avec l’Un radical.
Jerome Ramond
13/06/2007 à 10:33
C’est donc bien du clonage dont il est question, de la possibilité d’un discours. Car s’il existe la possibilité (une charge de sens) du clonage, rien (sous conditions axiomatiques) ne nous interdit la tentative d’un clonage de l’un (en un) dans les discours constitués de la science primaire, dans ceux de ses médiateurs.
technique du clonage de l’un (en un) dans x :
Logos et pathos sont distingués pour montrer que cet essai d’une transcendance naturelle non-thétique est initial, reste dans l’initial et ne se constitue pas - ce qui ferait échec à la procédure - en tant que discours. La science ayant comme horizon général, transcendantal et transcendant, la nature (et les sciences humaines la nature humaine), nous posons axiomatiquement comme essentiel à cette nature l’immanence radicale un. Mais l’équilibre est ici instable et la TNNT risque à chaque moment de dépérir, de mourir : la science de dépasser son horizon.
Heidegger distinguait déjà horizon naturel (harmonies extatiques du quadri-parti), et horizon de la technique (trop souvent déréalisation des identités). Mais alors que l’horizon naturel (en mode immanent) garde son identité, son immanence, sa réalité, son ego (et nous régénère-nourrit de ses harmonies) ; l’horizon de la technique doit faire un effort supplémentaire pour atteindre à cette adéquation et ne pas se perdre dans des mixtes déréalisant et autres hallucinations transcendantales qui signent toujours en conséquence et finalement l’agression identitaire.
technique du clonage de l’un (en un) dans x :
Logos et pathos sont distingués pour montrer que cet essai d’une transcendance naturelle non-thétique est initial, reste dans l’initial et ne se constitue pas - ce qui ferait échec à la procédure - en tant que discours. La science ayant comme horizon général, transcendantal et transcendant, la nature (et les sciences humaines la nature humaine), nous posons axiomatiquement comme essentiel à cette nature l’immanence radicale un. Mais l’équilibre est ici instable et la TNNT risque à chaque moment de dépérir, de mourir : la science de dépasser son horizon.
Heidegger distinguait déjà horizon naturel (harmonies extatiques du quadri-parti), et horizon de la technique (trop souvent déréalisation des identités). Mais alors que l’horizon naturel (en mode immanent) garde son identité, son immanence, sa réalité, son ego (et nous régénère-nourrit de ses harmonies) ; l’horizon de la technique doit faire un effort supplémentaire pour atteindre à cette adéquation et ne pas se perdre dans des mixtes déréalisant et autres hallucinations transcendantales qui signent toujours en conséquence et finalement l’agression identitaire.
JM
13/06/2007 à 23:36
Le clonage n'est pas un acte, ni en un, ni en philosophie. Il n'est que l'expression de l'identité en Un. Il ne modifie en rien le Réel (l'Un). Et seule la suffisance fait croire à la philosophie qu'elle est "capable de clone".
L'immanence radicale n'est ainsi pas "essentielle", mais "en primauté", pas de substance ou d'essence, mais une posture où se pratique le donné(-sans-donation) de la philosophie. Sans agression, mais en résistance.
L'immanence radicale n'est ainsi pas "essentielle", mais "en primauté", pas de substance ou d'essence, mais une posture où se pratique le donné(-sans-donation) de la philosophie. Sans agression, mais en résistance.
Jérôme Ramond
20/06/2007 à 09:55
« Si la pensée est une simple présentation non-autopositionnelle (du) Réel, elle ne prétend pas, comme la philosophie, à l’auto-présentation de sa cause, ni n’intervient comme aide à la manifestation du Réel lui-même ». On décide ce clone d’une nature non thétique, « déjà manifestée avant toute manifestation », non pas comme « prétendue égalité ou conformité du Réel à la pensée supposée valide (idéalisme ontologique) » ou fantasme et contre-manque du vrai, mais comme « égalité de la pensée à son inégalité de droit à sa cause réelle ».
Proposition d’un « affect » de l’identité - ici pathos - plutôt que d’un savoir encyclopédique (de beaux discours sur le beau qui remplaceraient l’art et la critique de l’art). La « nature non thétique » - ici clone ou gnose - répond du questionnement et non la pensée. L’amphibologie du réel et de la connaissance (si l’on veut bien répondre) est dissoute par leur dualité unilatérale : le corps nature perçoit (est affecté unilatéralement par) le beau, dans ou par l’affect de l’identité, et plus généralement - universellement - dans la vision en un. Alors en philosophie - mais sans pouvoir le maintenir trop longtemps et pour des raisons différentes de celles de Platon - le beau, le vrai et le bien sont unis.
Proposition d’un « affect » de l’identité - ici pathos - plutôt que d’un savoir encyclopédique (de beaux discours sur le beau qui remplaceraient l’art et la critique de l’art). La « nature non thétique » - ici clone ou gnose - répond du questionnement et non la pensée. L’amphibologie du réel et de la connaissance (si l’on veut bien répondre) est dissoute par leur dualité unilatérale : le corps nature perçoit (est affecté unilatéralement par) le beau, dans ou par l’affect de l’identité, et plus généralement - universellement - dans la vision en un. Alors en philosophie - mais sans pouvoir le maintenir trop longtemps et pour des raisons différentes de celles de Platon - le beau, le vrai et le bien sont unis.