RE: TR 2004/05 : Est-ce que le temps passe ?

Nous avons déjà eu, ensemble, une discussion sur le Réel, mais comme ce n’était pas sur le Forum, je reprend :
Pas plus la distinction du sensible et de l’intelligible platonicienne que kantienne, ne s’applique à la non-philosophie.
Le Réel est « immanence radicale ». C'est-à-dire qu’il ne participe pas au jeu de la cause et de l’effet. Ces dernières sont philosophiques. La dernière-identité, la vision de la cause radicale, est vision depuis la philosophie. En Réel, le Réel n’est ni cause, ni causé. Il ne modifie, ni n’est modifié par la philosophie.
(Je rappelle, que la non-philosophie ne s’oppose pas à la philosophie puisque cette dernière est matériau de la première).
Si, en non-philosophie, nous étions dans une philosophie de l’être, vous auriez pu décrire le Réel comme une entéléchie, mais nous somme en identité, en Un. Le Réel est pratique, acte en pratique.
Le sensible et l’intelligible sont deux catégories (des différences, des décisions) donc philosophique. (j’espère cependant que vous n’y voyez pas moins de génie ;-) )

Ensuite, dire que le Réel est sans temps, n’indique rien sur l’observateur. Le Réel, l’Un est également appelé en non-philosophie : l’Homme, l’Homme-en-personne. Homme-en-personne car pas « l’homme en particulier », ce n’est ni vous, ni moi et pourtant nous le sommes.
La pensée du non-philosophe est pensée d’un matériau philosophie en Réel, c’est une posture, une pratique bien avant d’être un discours (qui est énonciation d’une philosophie). D’un avant qui n’est pas temporel mais « pratique d’un donné ».

Pensez-vous que la pensée du philosophe – pensée d’un réel halluciné – soit plus sage ? Le délire ne serait il pas de « discourir un réel halluciné » ?
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