RE: TR 2006 : Une longue route sans commencement ni fin
Il me faut donc nuancer ma pensée pour faire avancer notre échange.
Je distingue en effet deux abstractions dont l'une est à mes yeux une vue logique de l'esprit et l'autre une simple "vue de l'esprit".
La première désigne une abstraction logique, objective, autrement dit un objet abstrait et la seconde un abstrait arbitraire, une fiction, une mystification logique, une utopie, bref une abstraction non objective, proprement « métaphysique » (1).
La première est le résultat d’une opération d’induction qui consiste à isoler un caractère commun d’un objet. Cela suppose que cet objet sensible ou intelligible dont on abstrait un caractère ne soit pas unique sinon toute activité d’induction devient impossible, insensée. On peut attribuer n’importe quelle qualité à un objet unique donc aucune en particulier, aucune qui ne soit logique !
La seconde est le résultat de mon imagination, c’est une fiction logique au sens où elle ne résulte nullement d’une opération mentale d’induction. Ce n’est pas un caractère d’un objet, c’est une simple parole, le nom propre donné à ce qui n’a aucune réalité donnée ou qui est en réalité unique.
Ainsi, évoquer « ’ensemble des nombres entiers », c’est évoquer une fiction logique.
Evoquer l’ensemble des nombres entiers de 3 à 27, c’est évoquer une abstraction logique, une certaine connaissance des nombres entiers.
De là d’ailleurs qu’il n’y ait pas deux ensembles des entiers. Si cet ensemble est infini, il ne peut être donné dans aucune expérience logique, il n’est pas objectif. Je ne peux pas me le représenter, le délimiter. C’est une illusion, une abstraction métaphysique au sens où il ne renvoie à aucune réalité logique.
Se donner le temps comme infini, parler autrement dit du Temps (la majuscule désigne ici une abstraction arbitraire), c’est du même coup s’empêcher d’y penser logiquement ! Un tel Temps ne peut donc plus s’écouler puisqu’il n’est plus composé. C’est en faire une illusion de pensée du point de vue de la pensée aléatoire bien entendu. De là qu’une telle métaphore ne lui paraisse pas satisfaisante.
(1) ce qui me fait dire, comme Boris Sirbey dans l’introduction à sa soutenance de thèse, qu’une science peut, fût-elle mathématique, manipuler elle aussi des illusions métaphysiques dans ses raisonnements. Et si je considère cette intrusion de la métaphysique au cœur d’un raisonnement logique comme une « violence », une « faute » et dans une moindre mesure une « erreur » de raisonnement logique, je ne peux que pointer cette même violence dans une pensée qui manipule des « rêves gnostiques ». De là encore mon jugement somme toute sévère à l’adresse de la thèse de Boris Sirbey. Reste à savoir s’il est injuste au regard de sa quête intellectuelle exprimée ?
Je distingue en effet deux abstractions dont l'une est à mes yeux une vue logique de l'esprit et l'autre une simple "vue de l'esprit".
La première désigne une abstraction logique, objective, autrement dit un objet abstrait et la seconde un abstrait arbitraire, une fiction, une mystification logique, une utopie, bref une abstraction non objective, proprement « métaphysique » (1).
La première est le résultat d’une opération d’induction qui consiste à isoler un caractère commun d’un objet. Cela suppose que cet objet sensible ou intelligible dont on abstrait un caractère ne soit pas unique sinon toute activité d’induction devient impossible, insensée. On peut attribuer n’importe quelle qualité à un objet unique donc aucune en particulier, aucune qui ne soit logique !
La seconde est le résultat de mon imagination, c’est une fiction logique au sens où elle ne résulte nullement d’une opération mentale d’induction. Ce n’est pas un caractère d’un objet, c’est une simple parole, le nom propre donné à ce qui n’a aucune réalité donnée ou qui est en réalité unique.
Ainsi, évoquer « ’ensemble des nombres entiers », c’est évoquer une fiction logique.
Evoquer l’ensemble des nombres entiers de 3 à 27, c’est évoquer une abstraction logique, une certaine connaissance des nombres entiers.
De là d’ailleurs qu’il n’y ait pas deux ensembles des entiers. Si cet ensemble est infini, il ne peut être donné dans aucune expérience logique, il n’est pas objectif. Je ne peux pas me le représenter, le délimiter. C’est une illusion, une abstraction métaphysique au sens où il ne renvoie à aucune réalité logique.
Se donner le temps comme infini, parler autrement dit du Temps (la majuscule désigne ici une abstraction arbitraire), c’est du même coup s’empêcher d’y penser logiquement ! Un tel Temps ne peut donc plus s’écouler puisqu’il n’est plus composé. C’est en faire une illusion de pensée du point de vue de la pensée aléatoire bien entendu. De là qu’une telle métaphore ne lui paraisse pas satisfaisante.
(1) ce qui me fait dire, comme Boris Sirbey dans l’introduction à sa soutenance de thèse, qu’une science peut, fût-elle mathématique, manipuler elle aussi des illusions métaphysiques dans ses raisonnements. Et si je considère cette intrusion de la métaphysique au cœur d’un raisonnement logique comme une « violence », une « faute » et dans une moindre mesure une « erreur » de raisonnement logique, je ne peux que pointer cette même violence dans une pensée qui manipule des « rêves gnostiques ». De là encore mon jugement somme toute sévère à l’adresse de la thèse de Boris Sirbey. Reste à savoir s’il est injuste au regard de sa quête intellectuelle exprimée ?
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