RE: TR 2006 : Une longue route sans commencement ni fin
Abstraction logique, abstraction arbitraire… y a-t-il vraiment une différence « en-Réel » ?
Pensez-vous que la logique échappe à l’arbitraire ? Dans ce cas dites moi pourquoi Faux est nécessairement le contraire de Vrai (et vice versa) ? Le 20eme siècle nous a montré avec les travaux sur les logiques multivaluées et les logiques paraconsistantes en particulier que le tiers exclus cher à Aristote était un a-priori : une « abstraction arbitraire ».
Alors devons nous en conclure que l’abstraction logique est arbitraire ? Bien sur ! Pourtant elle ne perd en rien son pouvoir pratique (et particulièrement son pouvoir de prédiction).
Il faut donc conclure que ce pouvoir ne se trouve pas dans le caractère « vrai » de la logique, mais dans sa démarche : sa rigueur.
Quand à l’induction, permettez moi de m’autociter :
<I>Induction : la métaphore en pratique
Si la cause est de l’ordre de la déduction, car pratique en série, la capacité de la science de dire le général du particulier ne provient pas d’une fonction propre à elle-même. Ce qui permet à la science de pratiquer de manière inductive provient de la manière de l’Homme à dire l’identité. […]
Définition, comme cœur et non limite
La force de l’induction est celle de l’identité par métaphore. Elle génère un « voisinage » de métaphores équivalentes qui forment le champ de son efficace, ce que l’Homme et la science appellent une définition.
Une définition n’est donc pas vraiment une limite extérieure à l’objet délimité, mais l’identification de son identité métaphorique. Celle que l’on retrouvera « dans » tous les objets, comme plus généralement en tous les clones, du champ défini – et éventuellement en d’autres qui ne sont pas concernés, car une définition est une pratique locale à une philosophie, et non nécessairement universelle à la-philosophie.
[extrait de Homo ex machina]</I>
Il ressort de cette définition, que l’induction ne réclame pas du tout deux objets. Elle provient de la manière qu’a l’Homme de dire l’identité. Parce que l’identité de A n’est pas l’objet A, mais ce qui contient de l’A.
Et parce qu’un « objet unique », ça n’existe pas. Tout objet est « jeté devant » pour reprendre Heidegger, il ne prend Monde qu’avec une philosophie qui le désigne comme objet.
Doit on dire, alors, que tout objet est imaginaire ?
On doit certainement dire que tout objet désigne un Réel halluciné !
La non-philosophie, n’est pas un idéalisme. Elle ne dit pas que le monde n’existe pas (je dirais même « au contraire ! » ), mais elle affirme que ce Monde –quel qu’il soit - n’atteint pas le Réel, même s’il est « en-Réel ». Le Monde n’est pas simple parole, logos, mais n’est Réel qu’en-dernière-instance.
Alors évoquer « l’ensemble des nombres entiers », c’est évoquer la pratique qui donne au Monde « l’ensemble des nombres entiers ». Elle n’est pas plus fictive – mais pas moins non plus – que celle qui donne au Monde « une table beige avec un joli vase dessus ».
Dans les deux cas, est mis en pratique une philosophie qui permet de donner une identité. Identité qui, matériau, est l’ « identité d’une identité et d’une différence » : ce qui en l’identité A est la différence B.
Et s’il n’y a pas deux « ensembles des entiers » différents ce n’est qu’en raison de l’identité des indiscernables. Car dans l’indiscernable comment dire le deux ?
Pour identifier, il n’est donc pas besoin de délimiter, de dire le bord et l’extérieur. Il faut pratiquer le cœur, trouver le commun.
Mais cette identification qui est pratique une fois-chaque-fois d’une identité reste philosophique et donc hallucinée. Elle ne nous dis rien du Réel.
Le Temps n’en est qu’une parmi d’autres.
Pensez-vous que la logique échappe à l’arbitraire ? Dans ce cas dites moi pourquoi Faux est nécessairement le contraire de Vrai (et vice versa) ? Le 20eme siècle nous a montré avec les travaux sur les logiques multivaluées et les logiques paraconsistantes en particulier que le tiers exclus cher à Aristote était un a-priori : une « abstraction arbitraire ».
Alors devons nous en conclure que l’abstraction logique est arbitraire ? Bien sur ! Pourtant elle ne perd en rien son pouvoir pratique (et particulièrement son pouvoir de prédiction).
Il faut donc conclure que ce pouvoir ne se trouve pas dans le caractère « vrai » de la logique, mais dans sa démarche : sa rigueur.
Quand à l’induction, permettez moi de m’autociter :
<I>Induction : la métaphore en pratique
Si la cause est de l’ordre de la déduction, car pratique en série, la capacité de la science de dire le général du particulier ne provient pas d’une fonction propre à elle-même. Ce qui permet à la science de pratiquer de manière inductive provient de la manière de l’Homme à dire l’identité. […]
Définition, comme cœur et non limite
La force de l’induction est celle de l’identité par métaphore. Elle génère un « voisinage » de métaphores équivalentes qui forment le champ de son efficace, ce que l’Homme et la science appellent une définition.
Une définition n’est donc pas vraiment une limite extérieure à l’objet délimité, mais l’identification de son identité métaphorique. Celle que l’on retrouvera « dans » tous les objets, comme plus généralement en tous les clones, du champ défini – et éventuellement en d’autres qui ne sont pas concernés, car une définition est une pratique locale à une philosophie, et non nécessairement universelle à la-philosophie.
[extrait de Homo ex machina]</I>
Il ressort de cette définition, que l’induction ne réclame pas du tout deux objets. Elle provient de la manière qu’a l’Homme de dire l’identité. Parce que l’identité de A n’est pas l’objet A, mais ce qui contient de l’A.
Et parce qu’un « objet unique », ça n’existe pas. Tout objet est « jeté devant » pour reprendre Heidegger, il ne prend Monde qu’avec une philosophie qui le désigne comme objet.
Doit on dire, alors, que tout objet est imaginaire ?
On doit certainement dire que tout objet désigne un Réel halluciné !
La non-philosophie, n’est pas un idéalisme. Elle ne dit pas que le monde n’existe pas (je dirais même « au contraire ! » ), mais elle affirme que ce Monde –quel qu’il soit - n’atteint pas le Réel, même s’il est « en-Réel ». Le Monde n’est pas simple parole, logos, mais n’est Réel qu’en-dernière-instance.
Alors évoquer « l’ensemble des nombres entiers », c’est évoquer la pratique qui donne au Monde « l’ensemble des nombres entiers ». Elle n’est pas plus fictive – mais pas moins non plus – que celle qui donne au Monde « une table beige avec un joli vase dessus ».
Dans les deux cas, est mis en pratique une philosophie qui permet de donner une identité. Identité qui, matériau, est l’ « identité d’une identité et d’une différence » : ce qui en l’identité A est la différence B.
Et s’il n’y a pas deux « ensembles des entiers » différents ce n’est qu’en raison de l’identité des indiscernables. Car dans l’indiscernable comment dire le deux ?
Pour identifier, il n’est donc pas besoin de délimiter, de dire le bord et l’extérieur. Il faut pratiquer le cœur, trouver le commun.
Mais cette identification qui est pratique une fois-chaque-fois d’une identité reste philosophique et donc hallucinée. Elle ne nous dis rien du Réel.
Le Temps n’en est qu’une parmi d’autres.
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