RE: TR 2006 : Une longue route sans commencement ni fin

Attention, ne vous méprenez pas sur la pensée aléatoire. Je n’ai pas dit que c’était une pensée unique (donnée de toute éternité) ! Votre esprit peut donc très bien ne pas être aussi nuancé que le sien.
De là que vous puissiez ne pas comprendre la distinction qu’elle opère entre ce qu’elle appelle une abstraction logique et une abstraction arbitraire, de même que vous pouvez très bien ne pas être comprendre la définition qu’elle donne de l’opération mentale d’induction.
Il reste qu’un esprit aléatoire comprend très bien que vous puissiez pensez différemment du sien avec pour corollaire qu’il ne tombe pas pour autant nécessairement sous votre autorité intellectuelle ! J’en tiens pour preuve les trois points suivants de distinction apparemment insurmontables qui la caractérisent.
Sachez simplement, pour reformuler encore cette pensée aléatoire :
1) qu’elle fait pour son compte une distinction entre un fleuve et une route infinie, voyant dans le premier une réalité possible et dans le second une possible irréalité, une utopie puisqu’un esprit tel que le vôtre est en tout cas capable de l’imaginer.
2) qu’elle considère dans ces conditions que le problème de savoir si un fleuve infini « passe » ne se pose plus, puisqu’un tel fleuve n’existe pas à ses yeux ni dans son esprit. Elle pense alors qu’on puisse imaginer qu’un tel fleuve infini ne passe plus nulle part, sans pouvoir jamais le vérifier !
3) qu’elle définit pour son compte l’induction comme une opération mentale qui suppose toujours à ses yeux une classe d’objets, autrement dit des faits à partir desquels elle dégage un caractère commun, une loi. De sorte qu’à ses yeux, à la différence apparemment des vôtres, un objet unique (qui n’existe pas !) ne peut présenter de caractères communs, c’est-à-dire que si je lui attribue néanmoins des caractères, ceux-ci sont arbitraires, invérifiables, incomparables.
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